Poesie inserite da Eclissi

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Scritta da: Eclissi

Un'anima tu avevi

Un'anima tu avevi
cosi chiara ed aperta
ch'io non potetti mai
nella tua anima entrare.

Andavo in cerca di aditi angusti,
d'alti e difficili passaggi...
Si andava alla tua anima
per aperti cammini.

Preparai un'alta scala
- sognavo di alte mura
che le fossero a guardia -,
però l'anima tua
era senza riparo
di muri e di recinti.

E ricercai la stretta porta
della tua anima,
ma non aveva accessi,
così franca com'era,
la tua anima.

Dov'è che cominciava?
Dov'è che aveva termine?
E rimasi per sempre seduto
sulle vaghe frontiere della tua anima.
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    Scritta da: Eclissi
    Chiudo la porta.
    Resto in silenzio
    Tra il pavimento
    e il Dolore alato
    che copre ogni cosa
    Anelo a un altrove
    il mio corpo immobile
    smette d'esser mio
    Morsi dell'Invisibile
    aprono orizzonti oscuri
    spalancano squarci di cielo gelido
    che dormivano in me
    Cristalli di incertezze
    cadono dal soffitto.
    La mia schiena è fredda.
    Sentieri di sale attraversano il tempo
    ed il viso...
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      Scritta da: Eclissi

      Lorsque je devins fruit

      Fille et garçon je fus conçue sous l'ombre de la lune
      Mais Adam fut sacrifiè à ma naissance,
      Immolè aux vendeurs de la nuit.
      Et pour combler le vide de mon autre essence

      Ma mère me baigna dans les eaux du mystère,
      me plaça sur le bord de chaque montagne
      et me livra au grondement des questions.
      Elle me voua à l'Eve des vertiges
      Et me pétrit de lumière et de ténèbres
      Pour que je devienne femme centre et femme lance
      Transpercée et glorieuse
      Ange des plaisirs qui n'ont pas de nom.

      Etrangère je grandis et personne ne moissonna mon blè.
      Je dessinai ma vie sur une feuille blanche,
      Pomme qu'aucun arbre n'enfanta,
      Puis je l'ai fendue et j'en suis sortie
      En partie vêtue de rouge et en partie de blanc.
      Je ne fus pas seulement dans le temps ou en dehors de lui
      Car j'ai mûri dans les deux forêts
      Et je me souvins avant de naître
      Que je suis une multitude de corps
      Que j'ai longtemps dormi
      Que j'ai longtemps vécu
      Et lorsque je devins fruit
      Je sus ce qui m'attendait.

      J'ai priè les sorciers de prendre soin de moi
      Alors ils m'emmenèrent.
      J'étais
      Mon rire
      Doux
      Ma nuditè
      Bleue
      Et mon péché
      Timide.
      Je volais sur une plume d'oiseau
      et devenais oreiller à l'heure du délire.
      Ils couvrirent mon corps d'amulettes
      Et enduisirent mon coeur du miel de la folie.
      Ils gardèrent mes trésors et les voleurs de mes trésors
      M'apportèrent des silences et des histoires
      Et me préparèrent pour vivre sans racines.

      Et depuis ce temps-là je m'en vais.
      Je me réincarne dans le nuage de chaque nuit et je voyage.
      Je suis la seule à me dire adieu
      Et la seule à m'accueillir.
      Le désir est ma voie et la tempête ma boussole
      En amour je ne jette l'ancre dans aucun port.
      La nuit j'abandonne la plupart de moi-même
      Puis je me retrouve et m'étreins passionnément au retour.
      Jumelle du flux et du reflux
      De la vague et du sable du bord
      De l'abstinence de la lune et de ses vices
      De l'amour
      Et de la mort de l'amour.
      Le jour
      Mon rire appartient aux autres et mon dîner secret m'appartient.
      Dans la maison de mon corps prennent refuge mes états chaque soir,
      Et chaque matin on me réveille de mon absence.
      Ceux qui comprennent mon rythme me connaissent,
      Me suivent mais ne me rejoignent pas.
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        Scritta da: Eclissi

        Duetto

        - Tes yeux ont tissè une lumière étrange dans mon regard...
        - C'est que tu as réveillè le bois et les marins du bois.
        - Il fait bleu. Où suis-je?
        - Dans mes bras. Là où ta rivière prend feu.
        - Et cette lune sur mon cou?
        - C'est ma nuit qui veut sceller ta peau.
        - Commencement?
        - Commencements.
        - Et pourquoi éclos-tu les paupières closes?
        - Pour mieux voir ta hâte éclabousser mon attente. Pour entendre nos lèvres décoller.
        - Toi et moi, vol de cris.
        - Toi et moi, ailes migratrices du poème.
        - Je serai pour toi l'oiseau et le chasseur.
        - Tu ne me vaincras pas: je m'offrirai à ton fusil.
        - Je le planterai dans ton cœur jusqu'à la conquête.
        - Ce n'est qu'en perdant qu'on mérite le voyage.
        - Comment arriver? Tu as le corps nombreux de l'illusion.
        - Pourquoi arriver? Sois la main durable des fantasmes.
        - Tes cuisses, portails du purgatoire des paresseux.
        - Mes cuisses, barreaux de la prison qui libère.
        - Femme j'ai soif, verse-toi.
        - Que tes noms t'abreuvent: ils perlent sur mes lèvres.
        - Je laisserai les pécheurs venir à toi.
        - Mais le violon reste verrouillè. Sauras-tu le déboutonner?
        - j'apprendrai. Je le secouerai tel un arbre jusqu'à faire couler toutes ses musiques sur ma langue. Je le travaillerai comme l'artisan son or, comme le dépravè sa damnation.
        Je l'apprendrai.
        - Et tu me feras tienne, brigand?
        - Sans cesse et jamais.
        - J'aime le frisson que tu arracheras de ma gorge.
        - Alors viens. Le vin recule sans toi.
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          Scritta da: Eclissi

          Arbre bleu

          Lorsque tes yeux rencontrent ma solitude
          Le silence devient pont
          Et le sommeil tempête
          Des portes défendues s'entrouvrent
          Et l'eau apprend à souffrir.

          Lorsque ma solitude rencontre tes yeux
          Le désir monte et se répand
          Parfois marée insolente
          Vague qui court sans fin
          Ou sève qui se verse goutte à goutte
          Sève plus ardente qu'un tourment
          Commencement qui jamais ne s'accomplit.

          Lorsque tes yeux et ma solitude se rencontrent
          Je me donne nue comme la pluie
          Généreuse telle un sein rêvè
          Tendre comme la vigne qui mûrit le soleil

          Multiple je me donne
          Une braise dans chaque oeil
          Jusqu'à ce que naisse l'arbre de ton amour
          Tellement haut et rebelle
          Tellement rebelle et tellement mien
          Flèche qui revient à l'arc
          Racine où convergent mes nuages
          Palmier bleu plantè dans mes soupirs
          Ciel montant que rien n'arrêtera.
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            Scritta da: Eclissi

            Albero azzurro

            Quando i tuoi occhi incontrano la mia solitudine
            il silenzio diventa frutto
            e il sonno tempesta
            si socchiudono porte proibite
            e l'acque impara a soffrire.

            Quando la mia solitudine incontra i tuoi occhi
            il desiderio sale e si spande
            a volte marea insolente
            onda che corre senza fine
            nettare che cola goccia a goccia
            nettare piu ardente che un tormento
            inizio che non si compie mai.

            Quando i tuoi occhi e la mia solitudine si incontrano
            mi arrendo nuda come la pioggia
            e nuda come un seno sognato
            tenera come la vite che matura il sole
            molteplice mi arrendo
            finché nasca il albero del tuo amore
            Tanto alto e ribelle
            Tanto alto e tanto mio
            Freccia che ritorna all'arco
            Palma azzurra piantata nelle mie nuvole
            Cielo crescente che niente fermerà.
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              Scritta da: Eclissi

              Brutte abitudini

              Diceva che l'amore assomiglia al gioco
              E che lei perde sempre
              Diceva che era una brutta abitudine
              Che non si azzardava a curare.

              Diceva di temere la luce
              Nonostante avesse sacrificato molte notti
              Si accontentava della sua solitudine
              Non curava le amicizie
              Ma cadeva dalla sua nube
              Ogni volta che la pioggia la conduceva a terra.

              Diceva che la sua gioventù era invano
              Di essere dolce suo malgrado
              Ma poi si mostrava crudele
              Perché la tenerezza è come l'amore
              Una brutta abitudine
              Ed anche quel silenzio
              Di cui non potrà mai fare a meno.

              Diceva di essere una donna lassa
              Inadatta al sonno
              Ma dormiva per diventare un embrione
              E sprofondare negli abissi,
              Una donna esaurita
              Svuotata ogni giorno dai suoi vizi
              Ma che non voleva guarire.

              Diceva di essere una perdente di natura
              Perdente per meritare la vittoria
              Diceva infine che la vita è una brutta abitudine
              Dalla quale forse non guarirà
              Con un po' di determinazione
              E molto oblio.
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                Scritta da: Eclissi

                Nella follia

                Quando verrà il momento
                Nella follia
                Catturerò il firmamento e lambirò le nubi
                Prenderò in prestito la bufera
                Lasciandomi alle spalle le lacrime zampillanti
                E me ne andrò.

                Non inseguirò l'equilibrio
                Non soffocherò le grida
                Danzerò sull'acqua
                Dirigendomi verso l'altra sponda
                Libera
                O schiava
                Non importa!
                Guaderò il fiume.

                Quando verrà il momento
                Farfalla notturna
                Deporrò la dolcezza che ormai mi ha annoiata
                Deporrò l'abito imbizzarrito invano
                E darò fuoco al passato
                Per ritornare liscia come la terra vista da lontano
                E girare da sola
                Intorno alla luna.

                Riderò e le mie risate non saranno tristi
                Non volerò, camminerò
                Accarezzerò la strada
                Converserò tutta la notte con il selciato
                Farò sgorgare la poesia dalle pietruzze
                Il cielo piangerà e non mi preoccuperò
                Il vento consumerà il mio cuore ustionato dall'amore

                Quando verrà il momento
                alba senza rugiada
                mi mostrerò con il viso rabbuiato
                e seppellirò i miei visi sereni
                diffonderò le ombre sul mio essere
                le farò gocciolare come il dolce miele
                punto dopo punto
                bacio dopo bacio
                affinché riemerga sulla superficie del fiume
                quella donna che ho serbato in me.
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