E mi insegue la tua Pelle negli abissi dove discendo azzurra di solitudine Echi di cristalli le mie Armonie perdute Torna una foglia dove mi baci i sussurri delle tue mani dipingono il mio Divenire In Te, tra Te, su Te - perdutamente! - io sto Nascendo.
Chiudo la porta. Resto in silenzio Tra il pavimento e il Dolore alato che copre ogni cosa Anelo a un altrove il mio corpo immobile smette d'esser mio Morsi dell'Invisibile aprono orizzonti oscuri spalancano squarci di cielo gelido che dormivano in me Cristalli di incertezze cadono dal soffitto. La mia schiena è fredda. Sentieri di sale attraversano il tempo ed il viso...
Fille et garçon je fus conçue sous l'ombre de la lune Mais Adam fut sacrifiè à ma naissance, Immolè aux vendeurs de la nuit. Et pour combler le vide de mon autre essence
Ma mère me baigna dans les eaux du mystère, me plaça sur le bord de chaque montagne et me livra au grondement des questions. Elle me voua à l'Eve des vertiges Et me pétrit de lumière et de ténèbres Pour que je devienne femme centre et femme lance Transpercée et glorieuse Ange des plaisirs qui n'ont pas de nom.
Etrangère je grandis et personne ne moissonna mon blè. Je dessinai ma vie sur une feuille blanche, Pomme qu'aucun arbre n'enfanta, Puis je l'ai fendue et j'en suis sortie En partie vêtue de rouge et en partie de blanc. Je ne fus pas seulement dans le temps ou en dehors de lui Car j'ai mûri dans les deux forêts Et je me souvins avant de naître Que je suis une multitude de corps Que j'ai longtemps dormi Que j'ai longtemps vécu Et lorsque je devins fruit Je sus ce qui m'attendait.
J'ai priè les sorciers de prendre soin de moi Alors ils m'emmenèrent. J'étais Mon rire Doux Ma nuditè Bleue Et mon péché Timide. Je volais sur une plume d'oiseau et devenais oreiller à l'heure du délire. Ils couvrirent mon corps d'amulettes Et enduisirent mon coeur du miel de la folie. Ils gardèrent mes trésors et les voleurs de mes trésors M'apportèrent des silences et des histoires Et me préparèrent pour vivre sans racines.
Et depuis ce temps-là je m'en vais. Je me réincarne dans le nuage de chaque nuit et je voyage. Je suis la seule à me dire adieu Et la seule à m'accueillir. Le désir est ma voie et la tempête ma boussole En amour je ne jette l'ancre dans aucun port. La nuit j'abandonne la plupart de moi-même Puis je me retrouve et m'étreins passionnément au retour. Jumelle du flux et du reflux De la vague et du sable du bord De l'abstinence de la lune et de ses vices De l'amour Et de la mort de l'amour. Le jour Mon rire appartient aux autres et mon dîner secret m'appartient. Dans la maison de mon corps prennent refuge mes états chaque soir, Et chaque matin on me réveille de mon absence. Ceux qui comprennent mon rythme me connaissent, Me suivent mais ne me rejoignent pas.
- Tes yeux ont tissè une lumière étrange dans mon regard... - C'est que tu as réveillè le bois et les marins du bois. - Il fait bleu. Où suis-je? - Dans mes bras. Là où ta rivière prend feu. - Et cette lune sur mon cou? - C'est ma nuit qui veut sceller ta peau. - Commencement? - Commencements. - Et pourquoi éclos-tu les paupières closes? - Pour mieux voir ta hâte éclabousser mon attente. Pour entendre nos lèvres décoller. - Toi et moi, vol de cris. - Toi et moi, ailes migratrices du poème. - Je serai pour toi l'oiseau et le chasseur. - Tu ne me vaincras pas: je m'offrirai à ton fusil. - Je le planterai dans ton cœur jusqu'à la conquête. - Ce n'est qu'en perdant qu'on mérite le voyage. - Comment arriver? Tu as le corps nombreux de l'illusion. - Pourquoi arriver? Sois la main durable des fantasmes. - Tes cuisses, portails du purgatoire des paresseux. - Mes cuisses, barreaux de la prison qui libère. - Femme j'ai soif, verse-toi. - Que tes noms t'abreuvent: ils perlent sur mes lèvres. - Je laisserai les pécheurs venir à toi. - Mais le violon reste verrouillè. Sauras-tu le déboutonner? - j'apprendrai. Je le secouerai tel un arbre jusqu'à faire couler toutes ses musiques sur ma langue. Je le travaillerai comme l'artisan son or, comme le dépravè sa damnation. Je l'apprendrai. - Et tu me feras tienne, brigand? - Sans cesse et jamais. - J'aime le frisson que tu arracheras de ma gorge. - Alors viens. Le vin recule sans toi.
Lorsque tes yeux rencontrent ma solitude Le silence devient pont Et le sommeil tempête Des portes défendues s'entrouvrent Et l'eau apprend à souffrir.
Lorsque ma solitude rencontre tes yeux Le désir monte et se répand Parfois marée insolente Vague qui court sans fin Ou sève qui se verse goutte à goutte Sève plus ardente qu'un tourment Commencement qui jamais ne s'accomplit.
Lorsque tes yeux et ma solitude se rencontrent Je me donne nue comme la pluie Généreuse telle un sein rêvè Tendre comme la vigne qui mûrit le soleil
Multiple je me donne Une braise dans chaque oeil Jusqu'à ce que naisse l'arbre de ton amour Tellement haut et rebelle Tellement rebelle et tellement mien Flèche qui revient à l'arc Racine où convergent mes nuages Palmier bleu plantè dans mes soupirs Ciel montant que rien n'arrêtera.
Quando i tuoi occhi incontrano la mia solitudine il silenzio diventa frutto e il sonno tempesta si socchiudono porte proibite e l'acque impara a soffrire.
Quando la mia solitudine incontra i tuoi occhi il desiderio sale e si spande a volte marea insolente onda che corre senza fine nettare che cola goccia a goccia nettare piu ardente che un tormento inizio che non si compie mai.
Quando i tuoi occhi e la mia solitudine si incontrano mi arrendo nuda come la pioggia e nuda come un seno sognato tenera come la vite che matura il sole molteplice mi arrendo finché nasca il albero del tuo amore Tanto alto e ribelle Tanto alto e tanto mio Freccia che ritorna all'arco Palma azzurra piantata nelle mie nuvole Cielo crescente che niente fermerà.
Diceva che l'amore assomiglia al gioco E che lei perde sempre Diceva che era una brutta abitudine Che non si azzardava a curare.
Diceva di temere la luce Nonostante avesse sacrificato molte notti Si accontentava della sua solitudine Non curava le amicizie Ma cadeva dalla sua nube Ogni volta che la pioggia la conduceva a terra.
Diceva che la sua gioventù era invano Di essere dolce suo malgrado Ma poi si mostrava crudele Perché la tenerezza è come l'amore Una brutta abitudine Ed anche quel silenzio Di cui non potrà mai fare a meno.
Diceva di essere una donna lassa Inadatta al sonno Ma dormiva per diventare un embrione E sprofondare negli abissi, Una donna esaurita Svuotata ogni giorno dai suoi vizi Ma che non voleva guarire.
Diceva di essere una perdente di natura Perdente per meritare la vittoria Diceva infine che la vita è una brutta abitudine Dalla quale forse non guarirà Con un po' di determinazione E molto oblio.
Quando verrà il momento Nella follia Catturerò il firmamento e lambirò le nubi Prenderò in prestito la bufera Lasciandomi alle spalle le lacrime zampillanti E me ne andrò.
Non inseguirò l'equilibrio Non soffocherò le grida Danzerò sull'acqua Dirigendomi verso l'altra sponda Libera O schiava Non importa! Guaderò il fiume.
Quando verrà il momento Farfalla notturna Deporrò la dolcezza che ormai mi ha annoiata Deporrò l'abito imbizzarrito invano E darò fuoco al passato Per ritornare liscia come la terra vista da lontano E girare da sola Intorno alla luna.
Riderò e le mie risate non saranno tristi Non volerò, camminerò Accarezzerò la strada Converserò tutta la notte con il selciato Farò sgorgare la poesia dalle pietruzze Il cielo piangerà e non mi preoccuperò Il vento consumerà il mio cuore ustionato dall'amore
Quando verrà il momento alba senza rugiada mi mostrerò con il viso rabbuiato e seppellirò i miei visi sereni diffonderò le ombre sul mio essere le farò gocciolare come il dolce miele punto dopo punto bacio dopo bacio affinché riemerga sulla superficie del fiume quella donna che ho serbato in me.